Ouverture de l’École nationale du cheval territorial à Hennebont (56)
10 et 14 octobre 2022 (Anne Weldon)
Texte : Anne WELDON
Photos : École Nationale du Cheval Territorial
Ce qui distingue la ville d’Hennebont des autres collectivités, c’est la place qu’elle accorde historiquement au cheval, et depuis un lustre au cheval territorial. En effet, si son usage est ponctuel dans environ 200 communes, à Hennebont il est incorporé dans son fonctionnement quotidien.
Les bénéfices des chevaux au sein d’une collectivité sont à présent reconnus : pas de nuisance sonore, diminution de l’usage d’hydrocarbure, vecteur de lien social et la force motrice du cheval fait partie des énergies renouvelables. Toutefois, la mise en pratique n’est pas si simple. Car pour travailler au sein d’une collectivité, savoir mener des chevaux est indispensable, mais ne suffit pas.
Le service « cheval territorial » d’Hennebont dispose suffisamment d’expérience pour partager son savoir-faire. Aussi, Morgane Perlade, responsable de ce service, est monitrice d’attelage, et André Hartereau, président du Syndicat mixte du haras national, est un ancien cadre pédagogique du Centre national de formation de la fonction publique, également ancien maire d’Hennebont. Dès lors, les conditions pédagogiques et le contenu sont favorables à la mise en place de formations.
Ainsi est créée l’École nationale du cheval territorial, fruit de l’association entre le Syndicat mixte du haras national d’Hennebont et de la Société française des équidés de travail (SFET) par l’intermédiaire de leur outil de formations professionnelles FESTA. Il ne s’agit pas de former des cochers, mais de spécialiser des cochers ou des meneurs dans un espace urbain et de les familiariser avec le langage et le processus de décision d’une collectivité territoriale.
À l’instar de l’École nationale du cheval vigneron et de l’École nationale des ânes maraîchers, FESTA, propose toujours une formation d’initiation en vue de découvrir le métier et de confirmer son projet, pour ensuite réaliser une session plus longue en complément à un apprentissage généraliste en lien avec des équidés de travail.
En l’occurrence, au haras d’Hennebont, la première session de formation d’initiation vient de se dérouler du 10 au 14 octobre 2022 avec cinq stagiaires de profils et de motivations variés : à titre privé pour découvrir le métier et valider un projet de cheval utilitaire en ville ; un élu et un agent pour envisager le cheval territorial au sein de leur mairie ; et un membre d’une école MFR pour étudier une collaboration possible afin de compléter des cursus en lien avec le cheval.
Ces journées ont eu pour objectifs de présenter les divers aspects du métier de cocher territorial : le fonctionnement d’une collectivité et la découverte de multiples missions possibles telles que la collecte de poubelles de ville, la médiation en EHPAD et le transport de personnes. Surtout, elles ont permis aux stagiaires de se rendre compte de la réalité du terrain et de confirmer la poursuite d’une formation de cocher avant de suivre la session de perfectionnement.
À l’issue de cette semaine, les stagiaires ont été agréablement surpris et leur motivation s’est retrouvée renforcée. Quant à l’École, elle proposera des contenus plus ciblés selon le public comme de futurs cochers ou d’élus souhaitant mettre en place un service de cheval territorial.
Le planning de formations de 2023 est en cours d’élaboration. En attendant, les personnes intéressées peuvent se renseigner auprès de :
Justine VERNES, chargée de mission au Syndicat mixte du haras d’Hennebont,
06 72 69 45 36
Sophie PAREL, chargée de mission formation à la Société française des équidés de travail,
06 81 56 33 79